jeudi 11 août 2016

Luna de lobos - Julio Llamazares

Título : Luna de lobos

Autor : Julio Llamazares (nacido en 1955)

Fecha : 1985

Mi edición : Seix Barral

Precio : 5-10€

Genero : Novela

Número de páginas 153

Resumen :
     Recién acabada la guerra civil, un pequeño grupo de combatientes republicanos huye de las fuerzas nacionales y de la Guardia Civil y se refugia en las cumbres heladas de las montañas.
     Se dedican primero a la resistancia armada y luego al bandolerismo. Los años van pasando, pero el miedo, el instinto de supervivencia de quien se siente siempre acosado, la soledad impuesta injustamente, la incontrolable violencia que nace a flor de piel permanecen. Sólo queda la esperanza de que un golpe del destino les permita cruzar la frontera, acceder a una libertad que les arranque de su interior esa fría nieve que les recuerda día tras día que han perdido su lugar en el mundo. 

Lecture commentée : Le Père Goriot - Honoré de Balzac

Titre : Le Père Goriot

Auteur : Honoré de Balzac

Date d'écriture : 1834

Date de parution : 1835

Mon édition : Paris Ministère de l’éducation nationale 1972

Le prix auquel je l'ai acheté : 3-5 €

Genre : Roman

Nombre de pages : 243

Résumé :

     « Goriot mettait ses filles au rang des anges, et nécessairement au-dessus de lui, le pauvre homme ! Il aimait jusqu’au mal qu’elles lui faisaient. »
Le roman s'ouvre avec la description sordide et presque répugnante de la maison Vauquer, une pension parisienne située dans la rue Neuve-Sainte-Geneviève, appartenant à la veuve Vauquer. Plusieurs résidents s'y côtoient, dont Eugène de Rastignac, jeune étudiant en droit, un mystérieux personnage un peu rustre et grossier nommé Vautrin et un ancien vermicellier (fabriquant de pâtes et de pain) ayant fait fortune pendant la révolution, retraité maintenant complètement désargenté et veuf, surnommé le père Goriot par la veuve Vauquer, frustrée dans ses intentions de mariage avec lui à l'époque où il était arrivé à la pension, riche, bien mis et en possession de beaucoup de mobilier. La plupart des pensionnaires se sont mis à l'appeler ainsi aussi, le tournant en ridicule et le considérant comme sénile et diminué. Logent également dans la pension d'autres personnes, entre autres Madame Couture et sa protégée, Mademoiselle de Taillefer, jeune fille pauvre mais belle, élégante et distinguée, dont la mère est morte mais que son père refuse de reconnaître (elle est aussi ignorée par son frère aîné). Ses tentatives pour accéder à sa famille sont ignorées par les deux hommes.
Rastignac, qui est issu d'une famille provinciale modeste, est ébloui par la vie parisienne. Il délaisse rapidement ses études et tente de percer dans la haute société. Il est aidé en cela par sa cousine, la vicomtesse de Beauséant, qui l'invite à un bal où il rencontre Anastasie de Restaud. Il tente sa chance avec elle, mais est rapidement mis à l'écart quand il découvre le fossé culturel et surtout financier qui le sépare de la dame, de son mari et de son amant. Décontenancé, exclu des amitiés de ces trois derniers, misérable et vexé, il retourne voir sa cousine, qui l’initie aux mystères du grand monde. Elle lui révèle également le secret d'Anastasie : elle est la fille du père Goriot. Celui-ci s’est quasiment ruiné pour contenter, doter et bien marier ses deux filles, Anastasie de Restaud et Delphine de Nucingen, qui le tiennent à l’écart de leur vie. Elles mènent grand train auprès de leurs maris aristocrates, mais elles ont honte de la façon dont s’est enrichi leur père. Elles ne rechignent toutefois pas à accepter ses aides lorsque les y forcent leurs problèmes financiers.
Vautrin, en attendant, révèle cyniquement à Rastignac les rouages de la société et les moyens de parvenir à la puissance. Il veut faire sa fortune et il le pousse à épouser Mademoiselle de Taillefer, dont il s’arrange pour faire tuer le frère en duel afin de lui rendre la disposition d’un riche héritage. Rastignac refuse de suivre Vautrin dans cette affaire criminelle. Il s’engage dans une relation amoureuse avec Delphine, une des filles de Goriot. Une enquête révèle que Vautrin est un ancien forçat, Jacques Collin, portant la marque au fer rouge des bagnards sur la peau et que découvrent les agents venus l’arrêter.
Le Père Goriot, qui croyait pouvoir quitter la pension avec Rastignac pour vivre auprès de sa fille Delphine, meurt en apprenant brutalement la situation familiale et financière désastreuse de ses filles, qui lui réclament son aide sans ménagement. Peu de temps avant, on lui avait diagnostiqué une grave crise d'apoplexie. Bianchon, un des pensionnaires et ami de Rastignac, a lui-même diagnostiqué le Père Goriot.
Rastignac assiste à l’enterrement du vieillard, que ses filles n’accompagnent même pas au cimetière. Bien qu’il soit assez ému par la détresse du vieillard, Rastignac se laisse emporter par sa passion du pouvoir et de l’argent et, subjugué par la vue des quartiers riches de Paris, il se lance à la conquête de la capitale : « À nous deux, maintenant ! »

Personnages :

Mme Vauquer (née de Conflans) : propriétaire de la "pension bourgeoise" rue Neuve-Sainte-Geneviève : la maison Vauquer. Elle est âgée au début du roman de 48 ans, et est une femme veuve, modeste et crasseuse. 

Sylvie : servante de Mme Vauquer, elle est aussi la femme de ménage et la cuisinière de toute la pension. 

Père Goriot : pensionnaire de la maison Vauquer parmi les sept initiaux, "ancien fabriquant de vermicelles, de pâtes d'Italie et d'amidon". Âgé de 69 ans au début du livre, il apparaît au début comme étant le souffre-douleur de la maison, alors qu'il s'affirme par la suite, via ses mystères nombreux, notamment celui de ses deux filles et de sa richesse que l'on ne peut mesurer qu'à peine.

Monsieur Poiret : personnage très secondaire, il est un vieil homme rabougri et "ratatiné" que l'on croit avoir été dans sa jeunesse au Ministère de la Justice.

Victorine Taillefer : jeune et jolie jeune femme laissée à l'abandon - affectivement et financièrement parlant - par son père. Elle est prise en charge par Mme Couture, et tombera sous le charme d'Eugène.

M. Taillefer : père de Victorine, mais qui n'apparaît dans le roman sous d'autre forme qu'un seul nom.

Mme Couture : "veuve du Commissaire-Ordonnateur des armées de la République". Elle prend soin de Victorine comme de sa propre fille.

Eugène de Rastignac : personnage principal du roman, il est étudiant et sympathise très vite avec le père Goriot. C'est la caricature du jeune homme plein d'espoirs et d'ambitions dans le Paris de ce temps (l'histoire débute en 1819). 

Vautrin : homme vaillant et bien taillé, fort et roux, menaçant donc respecté. A la fin, on apprend que c'est un évadé du bagne, où il est renvoyé.

Anastasie de Restaud : comtesse, épouse de monsieur de Restaud et fille du Père Goriot, initialement courtisée par Eugène, soeur de Delphine.

Delphine de Nucingen : épouse de monsieur de Nucingen et fille du Père Goriot, courtisée par Eugène, soeur d'Anastasie. 

Vicomtesse de Beauséant : tante d'Eugène, elle est son seul pont vers le beau monde parisien.

Mon avis :

     J'ai certes mis beaucoup de temps à lire ce livre, qui pourtant n'est pas monumental en terme de nombre de pages, mais il est très riche et très lourd. En effet, ce que je trouve intéressant dans Le Père Goriot est la façon dont on retrouve à merveille Balzac et l'idée de "comédie humaine", à la différence - à mon sens - de La Peau de chagrin, livre dans lequel on retrouve moins Balzac et sa "comédie humaine". En lisant Le Père Goriot, dès les premières pages, on se sent plongé dans un univers théâtral qui pourrait paraître inimaginable, mais qui pourtant représente la routine quotidienne de parisiens du début et de la moitié du XIXème siècle. Mais ce qui fait la particularité et l'originalité de ce roman, c'est non seulement ses personnages types qui permettent une idée de mise en scène très importante et intéressante, mais l'originalité du roman provient surtout de son personnage éponyme : le Père Goriot. En effet, c'est là un personnage très énigmatique au début, émouvant à la fin et passionnant au milieu. Il incarne la figure idéale du père, et Le Père Goriot est ainsi un bel hommage à la famille et aux valeurs qu'elle doit porter. Or, l'argent salit tout. Goriot aura toujours été là pour ses filles, mais il meurt seul, au milieu des larmes de la maison Vauquer, sa seule véritable famille, finalement. Il est comme ces lionnes qui donnent et jamais ne reprennent. A travers le portrait du Père Goriot, on peut facilement apercevoir Balzac, en filigrane, derrière les traits vieillis et ridés de cet homme que le souffle de ses filles suffit à faire vivre. Plus qu'un roman, Le Père Goriot est une ode, entre émotion, rebondissements, coups de théâtre, rires et pleurs, scandale et discrétion, richesse et pauvreté, enfin une ode à la vie et à la mort.

Ma note :


Critères
Barème
Écriture
12/16
Style

04/04
Fluidité

01,5/03
Richesse du vocabulaire

03/04
Difficulté de compréhension

02/03
Mouvements du texte ( plat, très dynamique, alterné )

1,5/02
Histoire
13/19
Intérêt

02/03
Importance des personnages et familiarisation entre eux et le lecteur

02,5/03
Captivant ou ennuyeux ?

04/06
Émouvant ?

03/05
Crédibilité / Cohérence

01,5/02
Le livre
03/03
Goût personnel
01,5/02
Total
29,5/40

14,75/20

mercredi 10 août 2016

Calligrammes - Guillaume Apollinaire

Titre : Calligrammes

Auteur : Guillaume Apollinaire (1880-1918)

Dates d'écriture : 1913-1916


Date de parution : 1918

Mon édition : Gallimard

Ma collection : Poésie

Le prix auquel je l'ai acheté : emprunté

Genre : Poésie

Nombre de pages : 184

Lecture commentée : En attendant Godot - Samuel Beckett

Titre : En attendant Godot

Auteur : Samuel Beckett (1906-1989)

Date de parution : 1953

Mon édition : Editions de minuit

Le prix auquel je l'ai acheté : emprunté

Genre : Théâtre (absurde)

Nombre de pages : 134 (deux actes)

Résumé :
     Lieu inconnu. Lieu qui ne ressemble à rien. Un arbre. Deux hommes : Estragon et Vladimir. Que font-ils là ? Ils attendent. Qu'attendent-ils ? Ils attendent Godot ? Au travers de personnages attachants et merveilleux, au travers de l'absurdité du style et des répliques, Beckett rend hommage au temps et nous fait voyager dans les horloges que l'on ne connaît pas.

Personnages :

Estragon : ami de Vladimir et protagoniste, personnage capricieux et relativement immature qui a toujours envie de s'en aller, de dormir et d'enlever ses chaussures.

Vladimir : ami d'Estragon, personnage plus raisonnable et raisonné, qui attend en vain Godot.

Pozzo : personnage que rencontrent Estragon et Vladimir à la moitié de chaque acte. Il se fait maître de Lucky. Il est aveugle et à terre dans le second acte, alors que tyran dans le premier.

Lucky : personnage se faisant tirer au moyen d'une corde par Pozzo. Il est le porteur des affaires de Pozzo, notamment de sa valise pleine de "sable"... Il sait danser et penser.

Garçon : à chaque acte, il apporte la nouvelle suivante : Monsieur Godot ne viendra pas ce soir, il viendra sûrement demain.

Mon avis :

     Beckett est aussi fantastique que l'est son Godot. Un style tout à fait époustouflant où l'on retrouve la fibre anglaise qui maîtrise à merveille l'absurde, une profondeur à couper le souffle, et des personnages qui tirent des larmes. C'est là tout ce qui est intéressant dans cette pièce : ce n'est pas de l'absurde comme on a tendance à en concevoir beaucoup : non, Beckett renouvelle la vision de l'absurde pour montrer au public ce que c'est véritablement que ce style littéraire - car oui, il s'agit de littérature ! L'absurde, et Beckett nous le rappelle, ce n'est pas que de la comédie où il ne faut pas chercher de sens, ni de la tragédie où il faut chercher à tout comprendre ; non, l'absurde, c'est l'absurde, c'est unique, tout comme l'est Beckett. En attendant Godot est tout simplement un chef d'oeuvre symphonique, mené par un chef d'orchestre hors pair.
     Mais ce qui fait de cette pièce ce qu'elle est, c'est avant tout ses personnages. En effet, le décors est très pauvre et surtout quasiment le même entre les deux actes - hormis l'arbre qui gagne des feuilles au second acte. De plus, les protagonistes ne sont au nombre que de deux, de même que les personnages secondaires. Aussi Beckett a-t-il été dans l'obligation de créer quatre personnages qui ne sont pas qu'une superficialité monotone et inutile : ils sont charmants, profonds, drôles et poignants à la fois.
     Enfin, ce qui me paraît le plus attirant et éblouissant dans cette pièce, c'est bien entendu Godot. Qui est Godot ? Qu'est-ce que Godot ? Peut-être rien, peut-être pas. Du début à la fin, c'est la grande question du lecteur - ou spectateur. Mais Godot, c'est plus qu'un simple fil rouge : c'est toute la profondeur du texte. En effet, l'on peut aisément remarquer que "Godot" pourrait venir de l'anglais "God", Dieu. Cette hypothèse apporterait énormément de sens à la pièce : pourquoi ne peuvent-ils pas partir ? Parce qu'ils attendent Godot, mais Godot ne vient pas. Pourquoi ? Car il dit "demain". Voilà enfin l'histoire de la routine humaine. Oui, la routine, voilà ce que veut dire cette pièce : c'est un hommage au temps - que l'on comprend encore mieux avec la métaphore du sable dans la valise portée par Lucky. Et ce qui est étrange, c'est l'intemporalité des personnages, des lieux, et l'incohérence temporelle. Car oui : l'homme a-t-il besoin du temps ? Le monde en a-t-il besoin ? Car qu'est-ce que le temps ? Le temps, pour les personnages, c'est une chose qui passe, et qui ne revient pas, alors que la vie, elle, avance avec lui, sans pouvoir le rattraper. Vladimir et Estragon, ce sont deux personnages à la conquête du temps qu'ils sont perdu et qu'ils continuent de perdre encore et encore, jusqu'à ce qu'arrive Godot...

Ma note :

Critères
Barème
Écriture
12/16
Style

04/04
Fluidité

02,5/03
Richesse du vocabulaire

02/04
Difficulté de compréhension

02/03
Mouvements du texte ( plat, très dynamique, alterné )

1,5/02
Histoire
17/19
Intérêt

03/03
Importance des personnages et familiarisation entre eux et le lecteur

03/03
Captivant ou ennuyeux ?

05/06
Émouvant ?

04/05
Crédibilité / Cohérence

02/02
Le livre
03/03
Goût personnel
02/02
Total
34/40

17/20

En attendant Godot - Samuel Beckett

Titre : En attendant Godot

Auteur : Samuel Beckett (1906-1989)


Date de parution : 1953

Mon édition : Editions de minuit

Le prix auquel je l'ai acheté : emprunté

Genre : Théâtre (absurde)

Nombre de pages : 134

Résumé :
     Lieu inconnu. Lieu qui ne ressemble à rien. Un arbre. Deux hommes : Estragon et Vladimir. Que font-ils là ? Ils attendent. Qu'attendent-ils ? Ils attendent Godot ? Au travers de personnages attachants et merveilleux, au travers de l'absurdité du style et des répliques, Beckett rend hommage au temps et nous fait voyager dans les horloges que l'on ne connaît pas.

Lecture commentée

lundi 8 août 2016

La Symphonie pastorale - André Gide

Titre : La Symphonie pastorale

Auteur : André Gide (1869-1951)

Date de parution : 1919

Mon édition : Gallimard

Ma collection : Folio

Le prix auquel je l'ai acheté : 5-10€

Genre : Nouvelle

Nombre de pages : 169

Résumé :
 - Il ne faut pas chercher à m'en faire accroire, voyez-vous. D'abord parce que ça serait très lâche de chercher à tromper un aveugle... Et puis parce que ça ne prendrait pas, ajouta-t-elle en riant. Dites-moi, pasteur, vous n'êtes pas malheureux, n'est-ce pas ?
Je portai sa main à mes lèvres, comme pour lui faire sentir sans le lui avouer que partie de mon bonheur venait d'elle, tout en répondant :
- Non, Gertrude, non, je ne suis pas malheureux. Comment serais-je malheureux ?

mardi 14 juin 2016

La générosité d'Amour

La générosité d'Amour

Sentir au fond de soi le grand amour flottant
Comme un navire voguant sur la vague-océan,
Comme un nuage dansant, de soleil ruisselant,
Sentir au fond du soir les airs et vents puissants.

Les fumées, douces laves, endiablées, chancelant,
Les désirs qui débordent, les plaisirs innocents,
Les senteurs de l'amour, les violons impatients
De clamer, dans la nuit : je vous suis, impotent !

Qu'un tiède souffle se pose, éteigne mes volcans,
Qu'il me rende moins riche, par sa chaleur, mourant,
De l'amour qui se niche en mon sein généreux,

Je garderai mes biens, les vendrai à qui veut,
Car je suis plein d'or pur, oui je suis bien offrant,
Je donnerais ma vie face au plus doux Satan.

mercredi 18 mai 2016

Mes désirs, mes j'aimerais

Mes désirs, mes j'aimerais

J'aimerais pouvoir parler d'une parole non-vaine,
Décrire un monde ingrat, le fusiller,
Détruire un Cœur trop las, le détester,
J'aimerais proférer les paroles de ma haine.

J'aimerais aimer tout simplement,
Me reposer l'esprit quelques instants,
M'apaiser l'âme et le corps,
Souffler le dernier soupir mort.

J'aimerais exprimer que je suis,
J'aimerais beaucoup, beaucoup,
J'aimerais tant et tant d'idéaux infinis,

Mais le monde me renvoie les coups
De mes dires, ombres dans le silence,
Pénombre dans le néant de l'existence.

Lecture commentée : Discours de la servitude volontaire - Etienne de la Boétie

Titre : Discours de la servitude volontaire

Auteur : Etienne de la Boétie (1530 - 1563)



Date de parution : 1576

Mon édition :Gallimard

Ma collection : Folio plus philosophie

Le prix auquel je l'ai acheté : emprunté

Genre : Essai philosophique

Nombre de pages : 56 + dossier

Mon avis :

      Le commentaire que je vais faire de ce texte sera aussi long qu'il l'est : c'est-à-dire court. Cet essai est certes un texte de philosophie, mais relativement abordable, et qui ne demande pas beaucoup de connaissances pour en comprendre le sens. C'est du moins ce que je pensais dans la première partie du livre, qui est très intéressante et narrée de façon claire et précise ; cependant, j'émets une réserve sur la seconde partie du texte (le livre n'est aucunement divisé en deux parties : c'est moi-même qui le considère fait de deux parties). En effet, dans cette seconde partie, les dires de La Boétie sont bien plus complexes à comprendre, car ce ne sont là que des exemples qui lui permettent de justifier ses arguments de la première partie. Or, ses exemples, souvent historiques, restent des exemples du XVIème siècle. Il faut alors une grande culture de cette époque et de l'époque antique pour en comprendre l'intégralité, malgré les notes de l'édition. Je reste donc mitigé quant à mon appréciation de ce texte. 

Ma note :
Ce texte ne correspondant pas à mon barème de notation habituel, je ne peux noter cet essai que d'une manière arbitraire.


13/20

Discours de la servitude volontaire - Etienne de la Boétie

Titre : Discours de la servitude volontaire

Auteur : Etienne de la Boétie (1530 - 1563)


Date de parution : 1576

Mon édition :Gallimard

Ma collection : Folio plus philosophie

Le prix auquel je l'ai acheté : emprunté

Genre : philosophie

Nombre de pages : 56 + dossier

Lecture commentée

samedi 14 mai 2016

Lecture commentée : Quatre-vingt-treize - Victor Hugo

Titre : Quatre-vingt-treize

Auteur : Victor Hugo (1802 - 1885)

Date de parution : 1874

Mon édition : Rencontre Lausanne

Le prix auquel je l'ai acheté : 2-5€

Genre : Roman

Nombre de pages : 478

Résumé :

     L'histoire débute avec le débarquement en Bretagne du marquis de Lantenac, prenant la tête de la révolte contre-révolutionnaire de Bretagne contre les partisans de la République. Il sera traqué par les révolutionnaires, et en particulier par son neveu, Gauvain, passé de leur côté, lui-même surveillé par son tuteur Cimourdain, mandaté par le Comité de Salut Public.
     On assiste à la confrontation de deux modèles, de deux visions de l'Histoire, de deux systèmes de Valeurs. Le marquis de Lantenac incarne l'Ancien Régime, celui du Sacré, de la Tradition, de la Fidélité, de l'anti-matérialisme au profit du spirituel, tandis que son neveu incarne le modernisme et l'idéalisme révolutionnaire et républicain. Un troisième personnage plane sur ce livre et éclipse ces deux protagonistes par le caractère fouillé qu'en donne Hugo, il en est le personnage principal, il s'agit de Cimourdain, l'envoyé du comité de salut public, ancien prêtre qui fut appointé par Lantenac pour être le précepteur de Gauvain à qui il a transmis son idéal républicain. Mais autant Gauvain illustre la République dans sa magnanimité, sa fraternité, autant Cimourdain est la face noire, inflexible de la Révolution, pour reprendre une expression de Hugo « la ligne droite qui ne connaît pas la courbe », ce qui signifie qu'il ne veut pas connaître l'humain, ses sentiments ; il poursuit un idéal de justice impitoyable. Simon Sebag Montefiore dans son ouvrage Le jeune Staline, affirme que celui-ci aurait lu Quatrevingt-treize dans sa version traduite en russe, éprouvant beaucoup d'admiration pour le personnage de Cimourdain le révolutionnaire inflexible. Outre Cimourdain, les pauvres hères représentés par 3 enfants abandonnés sont les héros de ce livre, chacun portant en soi le drame et sa propre fin.

Mon avis :

     Lorsqu'on songe à la Révolution française, ou qu'on en parle, on pense ou dit souvent : "la Révolution de 1789". Ainsi réduit-on cette page de l'Histoire à son simple commencement. Parle-t-on de la guerre de 1914 ? De celle de 1939 ? Pas ou peu. En revanche, on dit : la révolution bolchevik de 1917, mais ce seulement car cette révolution-ci n'a duré que sur l'an 1917. Il n'en est pas de même pour la Révolution française, initiée certes en 1789, mais qui s'étend plus loin encore ! C'est ce que nous rappelle Hugo dans Quatre-vingt-treize, année où la Terreur commença à frapper la France.
     Il y a donc dans Quatre-vingt-treize une vision historique très intéressante. Néanmoins, bien que certains passages fassent partie de ce qu'on nommera la description de Hugo, l'auteur met également en avant dans ce roman les deux autres dimensions de son écriture : la narration et l'embellissement. En effet, dès le premier chapitre, Hugo embarque le lecteur avec une narration palpitante et extraordinaire. Hugo nous guide à merveille à travers les chemins de son oeuvre. Malgré une coupure dans le premier tiers du roman avec sa description historique, il reprend vite la narration et, jusqu'à la fin du roman, nous guide en nous racontant une histoire. De plus, Quatre-vingt-treize est l'expression parfaite et complète du style de Hugo en cela qu'il y met en avant, malgré un détail et un aspect cru dans ses descriptions, son embellissement romantique.
     Ce qui est étonnant dans ce roman est l'intrigue. En effet, on ne sait pas, lecture finie, quelle est l'intrigue principale. Le roman commence avec Michelle Fléchard : on pense que l'intrigue tournera autour d'elle. Il continue avec Dol et la Tourgue, avec le duel Lantenac/Gauvain : on pense que l'intrigue porte là-dessus. Or, je pense que l'histoire est autour des enfants, Gros-Alain, Georgette et René-Jean, qui sont les protagonistes en cela qu'ils sont le fil conducteur comme Jean Valjean l'est dans Les Misérables. En effet, le fait que Hugo mette en scène des enfants dans un monde d'adultes et de terreur est extrêmement intéressant et met en lumière la dureté de la Terreur.
     Venons-en d'ailleurs à l'intérêt du texte. Quatre-vingt-treize va au-delà de l'a priori qu'on pourrait en avoir, à savoir que c'est un roman historique narré. Quatre-vingt-treize est davantage une histoire romanesque ancrée dans un contexte historique, certes important, mais pas prépondérant. L'intérêt se trouve également dans la sensibilité que met Hugo à mettre en scène des personnages complexes - Gauvain, Lantenac - et des personnages attachants - Michelle Fléchard, les trois enfants, Halmalo - dans des situations difficiles. De plus, les derniers chapitres, notamment celui de la réflexion de Gauvain à l'emprisonnement de Lantenac, proposent une réflexion très intéressante sur la morale et la liberté.
     En conclusion, Quatre-vingt-treize est un roman à l'intrigue ambiguë mais narrée de telle sorte qu'on s'y accroche, le tout inclus dans un contexte historique précis, et écrit par l'auteur à mon sens le plus prenant, envahissant et vertigineux de tout le XIXème siècle : Victor Hugo.


Ma note :

Critères
Barème
Écriture
13/16
Style

04/04
Fluidité

02/03
Richesse du vocabulaire

04/04
Difficulté de compréhension

02/03
Mouvements du texte ( plat, très dynamique, alterné )

01/02
Histoire
16,5/19
Intérêt

03/03
Importance des personnages et familiarisation entre eux et le lecteur

03/03
Captivant ou ennuyeux ?

05/06
Émouvant ?

04/05
Crédibilité / Cohérence

01,5/02
Le livre
03/03
Goût personnel
02/02
Total
34,5/40

17,25/20

dimanche 8 mai 2016

Sonnet de printemps

Sonnet de printemps


Quand le vent souffle dans les feuilles légères,
Faisant frémir les bois dans un craquement,
Faisant rougir les fleurs de tous les champs,
Dans le soleil brillant d'une lumière première ;

Quand les insectes rugissent sous la mousse,
Gisant là dans le sous-bois qui s'étire,
Microscopie, merveille, qui inspire
L'ensorcellement de cette douce secousse ;

Quand la nature enfin ouvre les yeux,
Après des mois dans sa caverne froide,
Gentille verdure qui dormait en mille lieux,

Alors le vert sort de son hiver roide,
Alors le printemps pointe son bout du nez,
Comme un enfant nouveau qui naît.