samedi 20 février 2016

Lecture commentée : L'Homme qui voulait vivre sa vie - Douglas Kennedy

Titre : L'Homme qui voulait vivre sa vie

Titre original : The Big Picture

Auteur : Douglas Kennedy (né en 1955)

Traducteur : Bernard Cohen

Date de parution : 1997

Mon édition : Belfond

Ma collection : Pocket

Le prix auquel je l'ai acheté : emprunté

Genre : Roman

Nombre de pages : 497

Structure du texte : trois partis, respectivement de sept, sept et dix chapitres

Résumé :

     Ben Bradford vit à New Croydon, dans le Connectitcut, avec sa femme, Beth, et ses deux enfants, Adam et Joshua. Ben se sent étouffé dans cette vie où non seulement son travail à Wall Street ne lui apporte que de l'argent et pas de plaisir, mais aussi dans cette vie où sa femme ne l'aime pas, où sa femme est froide, distante, soit dans une vie au mariage raté. Jusqu'au jour où Ben découvre que Beth le trompe avec le voisin lointain et détesté, mais photographe, Gary Summers. Ben se rend alors chez lui, et c'est le drame : il l'assassine. Paniqué, Ben ne sait que faire : fuir, ou se dénoncer ? Il choisit la fuite. Il prend l'identité de Gary, organise sa propre mort, et part pour Montain Falls, dans le Montana, après des semaines et des semaines d'errance sur les routes désertes des Etats-Unis. Là-bas, il s'installe, d'abord provisoirement, et il rencontre Anne Ames, puis il devient photographe, enfin un artiste excessivement célèbre pour ses "Visages du Montana, par Gary Summers". Mais Rudy Wallers découvre tout. Il le fait chanter, et jette sa voiture dans une falaise. Ben - Gary ? comment le nommer ? - en sort sain et sauf, mais tout le monde est persuadé que c'était lui, au volant, que c'est lui, le corps carbonisé retrouvé sur les lieux. Alors Ben doit fuir, encore. Pourquoi ? S'il se dénonce, sa photo sera dans tous les médias, alors Beth le retrouvera, et il finira sa vie en prison. Alors Ben part, avec Anne, dans un autre Etat, dans une autre vie, une vie heureuse, mais qui est tertiaire, après deux ratées.


                               

Les personnages principaux :

Ben Bradford : avocat spécialisé dans les testaments à Wall Street, dans un cabinet haut placé, il est aussi le mari de Beth et le père de Adam et de Joshua (dit Josh, voire bébé Josh). C'est le personnage principal du roman et son narrateur.

Beth Bradford : épouse de Ben, mère de Adam et de Josh, amante de Gary Summers.

Adam : fils aîné, âgé de 4 ans lorsque son père - Ben - est déclaré mort.

Joshua, dit Josh, voire bébé Josh : nourrisson des Bradford, il est le frère d'Adam. Le roman commence sur lui, pleurant dans la nuit, Ben allant le consoler.

Gary Summers : photographe, amant de Beth, il est assassiné par Ben, brûlé vif sur un voilier, et son nom perdure en le corps de Ben Bradford. A la fin du roman, son nom est nationalement - si ce n'est mondialement - connu.

Jack : directeur du cabinet d'avocat de Ben. Il meurt un peu avant la fin du roman.

Estelle : secrétaire enjouée, toujours gaie, de bonne humeur, mais qui cache un mal-être profond. Elle est la secrétaire de Ben au cabinet.

Anne Ames : habitante de Mountain Falls, qui permet la publication des photos de Ben/Gary, puis qui tombe amoureuse de lui, et avec qui Ben s'enfuit à la fin du roman. Elle est à la fin sa femme et la mère de son enfant.


                               

Mon avis :

     Ce qui caractérise le plus le style de Kennedy, ce n'est pas son écriture en soi, mais c'est sa narration ! En effet, ce livre est tout simplement haletant. J'avoue qu'au début du roman je me suis ennuyé, voyant les 400 pages qu'il me restait à lire avant d'avoir fini, et ne voyant pour le moment pas trop d'intérêt à l'histoire. Cependant, je suis content de l'avoir continué. Kennedy nous embarque dans une histoire jamais vue, qui pose une vraie réflexion sur le sacrifice de sa vie, sur l'abandon des autres pour le soi, du véritable soi : Ben était-il vraiment lui lorsqu'il était à Wall Street ou à Mountain Falls ? Une réflexion sur l'argent : Ben est plus heureux à Mountain Falls avant qu'il soit célèbre, que dans sa richissime demeure de New Croydon. D'ailleurs, Kennedy - et c'est là tout le style de son écriture - nous parle beaucoup d'argent, et dans les détails. Il nous fournit des explications, des chiffres, si précis que nous, français, ne pouvons pas forcément nous rendre compte de l'exact effet qu'il voulait produire en nous. Cependant, c'est à mon goût un surplus de détails. Il y en a trop ! Et ceci américanise beaucoup trop le roman. En effet, d'abord l'argent, ensuite les routes, précisément, les toponymes suivis du nom de l'Etat dans lequel ils se situent, la référence de chaque meuble, de chaque rideau, l'importance des détails dans le domaine de la photographie, etc., je pense que seul un américain pur, et, qui plus est, connaisseur en photographie, est capable de tout comprendre de chaque détail de ce roman. Néanmoins, c'est un style comme un autre, qui donne du rythme, du réalisme, et qui ancre, je pense, le roman dans une sorte de consumérisme ostentatoire que l'auteur voudrait dénoncer.

Ma note :


Critères
Barème
Écriture
11/16
Style

03/04
Fluidité

01,5/03
Richesse du vocabulaire

02,5/04
Difficulté de compréhension

02/03
Mouvements du texte ( plat, très dynamique, alterné )

02/02
Histoire
14/19
Intérêt

02/03
Importance des personnages et familiarisation entre eux et le lecteur

02,5/03
Captivant ou ennuyeux ?

04/06
Émouvant ?

03,5/05
Crédibilité / Cohérence

02/02
Le livre
01,5/03
Goût personnel
02/02
Total
28,5/40

14,25/20

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